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Lettre ouverte au MEN

Au rectorat de Bordeaux.

À l'inspecteur de l'EN,

À l'association des parents d'élèves.

 

Je vous contacte aujourd’hui car je suis à bout. En effet, mon fils et moi subissons un véritable harcèlement de la part de sa maîtresse de CE1, Mme R. La directrice est au courant. Malgré tout, rien ne change, et je n’en peux plus. Nous n'en pouvons plus !

 

J'ai reçu - le 17 fev. suite à cette publication, des intimidations de la part de l'Inspection de l'EN qui semble avoir eu vent de la situation, via les réseaux. Article qu'il m'est demandé de retirer expressément. Car je cite, ma lettre ne "s'inscrit pas dans les règles élémentaires de civilité, [...] le langage employé et la remise en cause du professionnalisme de l'enseignante sont incompatibles avec le respect mutuel qui doit s'imposer dans une école". En terminant par des menaces : "Il serait en effet regrettable de devoir envisager une procédure de dépôt de plainte avec circonstances aggravantes pour diffamation" !

Ci-joint, le récit détaillé de tout ce qu’il se passe depuis la rentrée.

Je précise que jusqu’à présent, "Jean" n’a jamais rencontré de problème à l’école, que je ne rencontre aucun problème de discipline à la maison non plus. Bien au contraire, Jean est gentil, doux et volontaire.
Que je suis séparée de son papa depuis la naissance, que j’en ai toujours eu la garde, et qu’aucun changement dans ma vie personnelle, ou professionnelle n’a eu lieu ces derniers temps, pouvant le perturber.

Dès septembre, la maîtresse se plaint de l’agitation, des bavardages et des rires de Jean en classe avec son copain Bob, enchaînant les punitions et les mauvaises notes de comportement.
Jean s’exécute alors, recopiant lignes sur lignes. En montrant très tôt une angoisse à l’idée d’aller à l’école le vendredi, jour de la note de comportement.
Lorsque je lui demande ce qu’il se passe à l’école, il m’explique qu’il discute, qu’il se retourne, qu’il a besoin de bouger, qu’il sait pourtant que c’est interdit, mais qu’il n’arrive pas à faire autrement. Je lui rappelle alors l’intérêt des règles de vie en communauté, et lui demande de faire plus d’efforts.
Le soir lors de la sortie, la maîtresse commence à me retenir au portail, pour me répéter ce qu’elle écrit dans le cahier de liaison. Un fois, puis deux, puis tous les soirs ! Je lui promets, chaque fois, de recadrer Jean, et d’insister sur son comportement. J’en profite pour lui expliquer que c’est un enfant très actif, et qu’il serait peut-être judicieux de le laisser s’asseoir sur les ballons disponibles dans la classe, qu’il y canalise son énergie. De mon côté, je commande une balle anti-stress, et un lézard pour occuper ses mains, et travailler ainsi sur ses hypersensibilités.
Transparente, j’aborde rapidement mon autisme avec elle - syndrome d’Asperger, pour lui expliquer que Jean possède forcément des traits liés à cette particularité neuro. Je pense d’ailleurs à un TDA. J’explique qu’il fait ce qu’il peut, et qu’il faudrait peut-être l’encourager davantage pour ses bons comportements.

Octobre. Rien ne change. Au contraire, Jean est accusé de violence en récréation : « Il donne des coups, faits des croches-pattes.. » Il en est par conséquent puni, jusqu’à ce que son attitude change.
Quant à moi j’angoisse, chaque soir, à l’idée de me faire réprimander au portail comme une enfant, devant mon fils, devant les parents. J’en profite pour expliquer la nature contre-productive de punir de récréation un enfant à qui l’on reproche déjà son hyperactivité. Je lui fait même passer un polycopié sur la façon de se comporter avec un TDA : renforcement positif, aménagement matériel, placement dans la classe, etc.. car le diagnostic crève les yeux ! Bon niveau scolaire, précipitation, bavardages, agitation. Mais RIEN n’est appliqué.
Jean quant à lui m’explique qu’il n’en peut plus de se faire fâcher à longueur de journée. J’essaie de le rassurer, de lui montrer que je comprends ce qu’il ressent. À coté de ça, les règles sont les règles, et j’insiste sur leur utilité, une fois de plus.


Le 8 oct., Jean reçoit des lignes à copier : « Je ne suis pas violent avec mes camarades ». Un terme qui me dérange. Jean n’est pas violent, aucun enfant ne l’est ! Rappelons que la violence est quand même définie par un acte grave, une blessure volontaire qu’infligerait un enfant à quelqu’un d’autre. Jean est peut-être brut, impulsif, mais certainement pas violent.
Lui aussi commence à se poser des questions. S’enchaînent alors de longues soirées de larmes, de :
« -Maman, j’en peux plus, je veux plus aller à l’école. »
« -Maman pourquoi je suis nulle, pourquoi je suis méchant. »
Et je suis en colère, contre l’école ! C’est quand même incroyable qu’en seulement 1 mois et demi de classe, la seule chose qu’ait réussi à faire sa maitresse, c’est le persuader qu’il était quelqu’un d’horrible ! Personne ne devrait avoir le droit de jouer avec l’estime et la confiance en soi d’un enfant de 7 ans !
Pour autant, je continue de prendre la défense de cette maîtresse, en mettant la pression à mon fils, qui comprend qu’il n’a désormais plus droit à l’erreur.


Jeudi 10 oct. L’école m’appelle à 15h. Jean a vomi. Il a mal au ventre. On me parle de gastro. La maitresse se plaint de son comportement, encore. Il aurait donné des coups de pied, insulté une fille, bavardé, se serait retourné, etc, etc.. Épuisée, en colère, je ne relève pas.
À la maison, Jean s’effondre. Il ne veut plus aller à l’école, plus jamais, et me supplie de le garder le lendemain, jour de la note de comportement. Il est à bout, n’en peut plus des réflexions, des punitions, des injustices, puisqu’il m’explique aussi prendre pour les autres, pour des choses qu’il n’a pas faites comme ce fameux « insulté une fille » du cahier de liaison. Il se confie sur ces efforts qu’il m’avait promis, mais qu’il n’arrive pas à faire, et toute la culpabilité qui en découle.
Face à une détresse qui fait saigner mon cœur de Maman, je lui apporte mon soutien, et ma confiance. Car je sais d’expérience au combien c’est difficile d’être incompris pour ses différences. À ce moment-là, je comprends qu’il ne ment pas, qu’il ne joue pas, qu’il fait vraiment son maximum. Et qu’il souffre, face à la violence avec laquelle il perçoit l’école aujourd’hui.


Jeudi 17 oct. Rebelote. L’école m’appelle à 15h. Jean a vomi, il a mal au ventre. La maîtresse me parle de gastro, encore ! J’explique que c’est quand même peu probable, mais je suis trop énervée pour rentrer dans un débat avec quelqu’un qui ne semble pas prête à mettre des mots sur ce qui se passe : les prémices d’une phobie scolaire !
Jean continue de vomir toute la soirée, jusqu’à ce que j’appelle l’école à 21h pour prévenir qu’il n’irait pas le lendemain. Il pleure, il est épuisé, et m’explique ne plus vouloir jamais y aller. Je suis bouleversée une fois de plus par la souffrance psychologique qu’il subit dans l’enceinte de cet établissement.

Vend. 18 oct. Je suis conviée à une réunion de crise avec son père, la maîtresse et la directrice. Pour trouver des solutions.
Compte tenu de mon autisme, l’oral improvisé m’est déjà compliqué, alors énervée, épuisée, angoissée, j’ai peur de manquer de diplomatie ! Pas très à l’aise avec le père de mon fils non plus, un homme très fier qui ne s’est cependant jamais préoccupé de la scolarité de son fils, je demande à être reçue seule. Mais on m’explique que c’est compliqué, parce que ça va faire perdre du temps à tout le monde. OK ! Classe. Je vais prendre sur moi.
Va t’on enfin considérer que Jean puisse être différent, avoir de vrais besoins ? Vais-je m’adresser à des gens qui connaissent les troubles neuro, ou assister à un procès ? D’autant plus que je ne sais pas vraiment comment me placer, comme une Maman ordinaire, comme le professeur en CRPE que je suis, comme une autiste, comme quelqu’un qui connait le handicap ? Qu’attendent-ils de moi ?
La réunion commence par un état des lieux du comportement de Jean, qui est assis à mes côtés. J’explique qu’il fait son maximum, et leur reparle de mes suspicions de TDA, HPI, du diagnostic en cours, de mon TSA et des conséquences probables sur le fonctionnement neuronal de Jean. La directrice ne comprend rien, et me demande ce que c’est.. J’espère qu’elle parle juste des initiales !
Je répète ensuite ce que mon fils me confie depuis des semaines, qu’il ne veut plus aller à l’école, qu’il s’y sent mal, qu’il s’y ennuie. Mais la directrice me coupe
« -Non, ça m’étonnerait qu’il s’ennuie ! »
OK. Je me sens très mal à mon tour. Quel est l’intérêt de me convoquer pour ne pas accorder de valeur à mes mots, pas plus qu’aux maux - mots de Jean ? Qui leur répète la même chose « -J’essaie de rester tranquille, mais j’y arrive pas. » Donc un enfant qui termine en 5 minutes ce que les autres font en 20, et passe 15 à rire et s’amuser ne s’ennuie pas. Incroyable !
Bref, une première mesure est prise : mettre Jean à l’avant du rang puisque d’après la directrice, c’est dans ce contexte d’oppression qu’il semble s’énerver, et taper.
Nous nous mettons également d’accord sur la possibilité qu’il choisisse de partir en récré ou pas, qu’il puisse rester au calme quand il en a besoin. Sur la possibilité de s’asseoir sur le ballon, en classe.
Le discours est beaucoup plus compliqué avec la maitresse, qui n’est pas décidée à se remettre en question, tête haute, bras croisés. À la limite de l’insolence, lorsque j’envisage la possibilité de revoir l’utilité de cette note de comportement, de l’encourager plus lorsqu’il fait des efforts, puisque clairement les punitions et les privations ne fonctionnent pas ! Et surtout, de trouver autre chose que de priver de récré un enfant agité ! Des solutions existent, les TIG par exemple.
« -Oui bah différent ou pas, les règles sont les mêmes pour tout le monde. Je vais pas commencer à faire des différences, ou à le favoriser »
( -Si Madame, ça s’appelle l’individualisation, c’est même prévu au programme. ) Une réflexion que je garde évidemment pour moi.
Elle a le culot de me reparler aussi de gastro, de faire semblant de ne pas comprendre le problème avec le vendredi « -Quoi le vendredi, pourquoi le vendredi ? » S’en suit un discours des plus choquants, sur « la vraie vie » :
« -Toute façon quand il sera adulte, y aura des règles à respecter, s’il comprend pas maintenant, ça sera compliqué. Faut qu’il se force, c’est tout ! ». Ceci-dit Jean n'a pas de problèmes avec les règles, ni chez moi, ni dans ses activités périscolaires. Il n’en n’a qu’avec les siennes !
Puis elle finit par supposer que le problème ne vienne pas d’un TDA, mais de la mésentente entre son père et moi, qu’elle conclut de ma demande d’entretien séparé. Une réflexion agressive, intrusive, et très impolie, faut le dire clairement.
Je la reprends également sur le mot violence, qu’elle continue d’utiliser pour qualifier l’attitude de Jean, alors qu’on parle plus d’impulsivité, à leur âge. À laquelle elle répond, désinvolte :
« -Ah bon, bah si on joue sur les mots alors.. »
( -Non je ne joue pas, c’est d’ailleurs le comble, qu’on n’emploie pas les bons dans une école. )
Elle finit par demander à Jean de s’isoler dans le SAS, une petite salle entre le préau et la classe lorsqu’il bavarde trop. Une punition de plus au tableau.
La directrice me propose également de venir le récupérer le jeudi, ou le vendredi entre midi et deux, pour débloquer ce fameux vendredi. Elle propose ça au père aussi, et me met alors en porte-à-faux sur le jugement de nos modes de garde, une indélicatesse que je n’apprécie guère.
Bref.. pour les grandes lignes. À la maison, je craque, j’ai largement dépassé les limites du supportable. 4 heures de larmes, d’angoisse, de douleurs respiratoires. Je suis effondrée, j’ai vraiment vécu l’un des pires moments de ma vie aujourd’hui. Choquée par l’insolence, l’agressivité ambiante, et le manque de bienveillance de la maitresse. Exaspérée qu’on n’accorde toujours aucun crédit aux maux d’un enfant. Inquiète pour l’avenir.
Une réunion sur laquelle aucune note ne sera prise, aucun contrat d’engagement ne sera signé entre Jean, ses parents et sa maîtresse. Des notes que je m’efforce donc de poser dès mon retour à la maison. Autant que ma mémoire d’Asperger serve !
La directrice demande à refaire le point quand j’aurai le diagnostic de Jean, et d’envisager une visite du médecin scolaire, début 2020.

Les vacances de la Toussaint permettent à Jean de souffler. Mais ne changent rien. En revanche, la maîtresse est absente, en novembre. Et là, ça change tout.
Jean chantonne en sortant de l’école, il sourit le matin, il est heureux ! La première remplaçante ne s’en plaint pas. La seconde m’aborde avec douceur au portail, pour m’expliquer qu’il bavarde beaucoup, et qu’il se montre parfois brute envers ses camarades, notamment dans le rang. Je lui explique qu’un diagnostic est en cours, qu’en attendant, des mesures ont été prises en réunion pour le rang, comme pour le reste. Mais elle n’a pas toute l’info. Elle me parle d’angoisse, d’hyperactivité. Je suis rassurée de tomber enfin sur quelqu’un qui se pose plus de questions qu’il ne pose de punitions. Elle m’indique d’elle-même, qu’il est inutile de s’acharner. Qu’elle va plutôt essayer de l’encourager, chaque fois qu’elle le pourra. Alléluia !
Je lui laisse un mot dans le cahier de liaison, en suite à cette conversation :
« […] Je suis triste de constater que bien des choses mises en place en réunion n’ont pas été transmises par Mme R. » Et le lui cite. « Ceci-dit Jean ne s’est jamais senti aussi bien. Merci pour vos encouragements, votre patience et votre bienveillance. »
Mon dieu que ça fait du bien, plus de reproches, plus d’agression au portail ! Rien que du calme.

Début décembre, Madame R. revient et tombe sur ce fameux mot dans le cahier de liaison. Elle balance alors à Jean :
« -Le ton de Maman ne me plait pas du tout ». Mais Jean ne comprend pas, aucun mot ne lui est adressé. Le soir, elle m’agresse au portail :
« -Votre ton ne me plait pas !
-Alors oui, bonjour. Mais je ne vois pas de quoi vous parlez
-Le mot, j’ai pas apprécié
-Mais je ne vous ai pas écrit ! Je ne comprends pas, expliquez moi !
-J’ai pas le temps. Mais je vais le dire à ma directrice.
-Bah je suis là, en face de vous, profitez-en. Vous n’allez pas aller vous plaindre sans m’avoir expliqué ce que vous me reprochez quand même !
-J’ai pas le temps. »
D’autres parents me regardent d’un air interrogatif. Je leur souris, désemparée par ce que je viens de vivre. Choquée par la réflexion qu’elle ait pu faire à Jean en classe, quel manque de professionnalisme !


Le lendemain 3 déc., je tombe sur un mot de la directrice :
« J’ai transmis toutes les infos aux remplaçantes. Mme R. est en arrêt maladie et n’a pas à faire le suivi en son absence. »
En soit je me fiche bien de savoir qui devrait transmettre, le problème étant que personne ne semble l’avoir fait correctement. Quand au suivi. J’enseigne depuis 8 ans, et jamais je n’aurai laissé un élève en galère, surtout s’il a des besoins particuliers. C’est d’ailleurs ce qu’on n’appelle la conscience professionnelle.


Vendredi 6 dec. Et c’est reparti pour les plaintes quotidiennes, dans le cahier, au portail !
« Jean fait des grimaces à Bob, Jean ricane avec Bob, Jean n’est jamais en rang, etc… »
« En conséquence, il sera puni ! » C’est donc reparti pour les punitions aussi ! Je n’en peux plus. Jean non plus.

Jeudi 12 dec. J’amène Jean voir un médecin spécialiste des troubles neuro. Qui confirme : « un retard dans les processus de contrôle comportemental et émotionnel contrastant avec de bonnes fonctionnalités intellectuelles. Nous ne sommes pas réellement sur un TDA, mais sur un enfant qui est encore légèrement immature. […] Un protocole de renforcement positif doit être mis en place à la maison et dans le cadre scolaire, par exemple sa maîtresse peut l’aider dans ce sens, l’interroger à l’oral, le valoriser, le renforcer lorsqu’il fait des efforts et ne pas tenir compte de ses quelques difficultés d’inattention qui devraient passer avec l’âge. » Extrait du CR transmis à l’école à réception, fin janvier 2020.
J’explique tout ça au portail à la maitresse, le lendemain. Rien de nouveau en soit.
À l’entretien, le médecin ne comprend pas le conflit et l’acharnement qu’elle fait subir à mon fils, à travers toutes ces punitions, car pour lui un enfant qui ricane, fait quelques grimaces, bavarde et se retourne n’a rien d’exceptionnel. Le problème étant juste.. d’avoir 7ans ! L’attitude de cette maîtresse envers moi le dépasse tout autant. Je lui explique cette boule au ventre que je ressens chaque soir à la simple pensée de retrouver mon fils et de me faire agresser au portail. À la simple idée de devoir le récupérer à la petite cuillère, chaque soir. Il me conseille alors de me tenir à distance, l’ignorer, et d’envisager peut-être de changer Jean d’école, ou de classe. Car ce que nous vivons n’a rien de normal, ou d’acceptable.

Quelques jours plus tard, Jean m’annonce qu’il est à nouveau puni de récréation, inquiet que ça puisse ne jamais s’arrêter.
« -Elle m’a fait faire des lignes à la récré, parce que j’ai rigolé avec Bob. Si j’arrivais pas à en faire au moins 20, je serai puni toutes les récrés d’après. J’avais trop mal au bras. »
Je suis en colère. Des lignes sous pression, en récréation, de mieux en mieux !
Avec l’accord de son père, j’envoie alors un mail à la directrice pour lui demander de bien vouloir changer Jean de classe, puisqu’il y a 3 CE1 dans l’établissement. Elle refuse, me renvoyant un appel du médecin scolaire. Dont la secrétaire m’indique ne pas pouvoir intervenir sans le CR diagnostic que je n’ai pas encore en main.
J’insiste auprès de la directrice, me confiant sur la souffrance de Jean, et la mienne ! Mais rien n’y fait. La situation semble belle est bien bloquée.

Vend. 17 janv. Jean est cette fois-ci puni de récré ET d’EPS ! Je tombe des nues, comment peut-on punir un enfant d’enseignement obligatoire ! Comment peut-on s’attendre à ce qu’un enfant agité se calme en le privant d’EPS, D’EPS !! Bob a t’il été lui aussi puni ? Non. Mon fils m’explique avoir attendu une heure assis sur un banc, à regarder. Une torture pour un enfant qui pratique le sport depuis l’âge de 4 mois afin de combler justement, son hyperactivité.
Je suis excédée, on touche vraiment le fond. Et décide d’envoyer un message à la directrice afin qu’elle intervienne. Pas de réponse.
Sans surprise, les plaintes de la maîtresse se succèdent dans le cahier. Sur les conseils du médecin, je me tiens désormais loin, très loin du portail. Jean est régulièrement changé de classe en cours de journée. Ça vallait le coup de refuser son changement de classe !
Puis Mme R. est à nouveau absente, une semaine. Le temps pour nous de respirer !

 
Jeudi 6 fév. La maîtresse est revenue, les problèmes avec !
Jean m’apporte son cahier, me le pose sur le bord de l’évier. Je suis en train de faire la vaisselle, m’énerve, essaie de l’attraper mais il m’échappe, et prend l’eau. Je tente bien de le rincer, et de le faire sécher, mais les pages restent collées.
J’attrape alors son cahier de texte, pour y laisser un mot, expliquant que j’ai bien lu le dernier, mais que le cahier a pris l’eau. Qu’elle n’a qu’à utiliser la page du mercredi pour liaison, puisque les enfants n’ont pas école.
Le lendemain, je récupère Jean entre midi et deux. Et me fait littéralement agresser, devant des parents, témoins !
« -Je peux vous parler ? ( En hurlant, puisque je me tiens à 20m du portail )
-Non, j’ai pas le temps
-Jean m’a dit la vérité, sur ce qu’il s’est passé. Je vais le dire à la directrice, ça va pas se passer comme ça ! ( hystérique ) »
Mais je reste à distance, et tente de l’ignorer. Jean me retrouve. Il s’excuse alors, et m’explique qu’il a du mentir, qu’il n’a pas eu le choix. Qu’en lisant le mot, elle lui a demandé :
« -Maman, elle a fait exprès ?
-Bah non !
-Jean, tu dois me dire la vérité !!
-Oui. »
Pour information, Jean goûtait, je ne suis même pas sure qu’il ait vue la scène ! Aussitôt partis, j’envoie un mail à la directrice, pour lui signifier l’incident, et le caractère à nouveau anti professionnel de Mme R. face à ses insinuations de mensonges d’abord, face au fait de forcer mon fils à mentir sous pression ensuite. Sans compter l’altercation.
Que je n’en peux plus ! Que je vais finir par avertir l’inspection, puisqu’ici rien ne bouge, et qu’à ce stade-là, je crois qu’on peut vraiment parler de harcèlement.

 

Jean m'indique qu'il a été vu par le psychologue scolaire. Impossible de dire quand, je n'ai ni été prévenue, ni obtenue de retour encore.

Bref, dim. 9 février. J’aurai pu profiter de mon week-end. Mais non. Je l’ai passé à rédiger tout ceci.
Je suis professeur en CRPE, mon métier, c’est de former de bons enseignants, avec de belles valeurs. De les aider, les soutenir, les élever. Pas les signaler ! Ce pourquoi j’ai attendu, longtemps, trop longtemps. Mais aujourd’hui je souffre, je n’en peux plus ! Je suis en colère, épuisée, écœurée. J’ai mal, de laisser mon fils dans ces conditions, toute la journée.

Il faut que cela cesse ! Tout ceci doit cesser !

Je vous en prie. Aidez-nous. S'il vous-plaît.

 

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Commentaires: 15
  • #1

    Association une vie un projet (lundi, 17 février 2020 15:17)

    Abus de pouvoir... j’ai subit la même chose avec mon fils juste avant son diagnostic... pendant près de 7 mois il est rentré avec des bleus, dés bosses voir des dents cassés... au passage il a même subit un attouchement sexuel (heureusement que Gabriel oralise un peu!)... la surprise... en colère, épuisée et sans filtres, en réunion de crise, j’ai mentionné la non assistance à personne en danger... et menacé d’un dépôt de plainte... en sortant, la maîtresse m’a insulté et traitée de s....
    STOP aux abus de pouvoir ! Stop a l’omertat des écoles !

  • #2

    Parent d'élève (mardi, 18 février 2020 13:04)

    L’école devrait être un formidable lieu de vie et de développement pour nos enfants et elle pourrait
    l’être s’il n’y avait pas des parents qui surprotègent à tout prix leurs enfants en restant dans le dénie
    de leurs difficultés réelles, en tirant à boulets rouges sur l’enseignant pour qu’il prenne en compte
    toute l’individualité de leur enfant.
    Individualiser les apprentissages ne veut pas dire tout permettre. Comme vous le dites il faut être
    bienveillant mais aussi respecter le cadre. Positif mais pas permissif.
    L’enseignante fait de son mieux et déploie toutes les stratégies à sa disposition pour tirer les enfants
    vers le haut et servir au mieux des élèves différents, avec des besoins différents, des difficultés
    différentes. Mais tout n’est pas possible à l’école.
    Elle ne peut sans doute pas asseoir sur un ballon un enfant, en mettre 3 autres sur un canapé, 2 sur
    un rocking chair et 5 pendus au plafond.
    Elle ne peut pas laisser parler, crier, taper un enfant qui en a envie.
    Cette maîtresse est une excellente maîtresse dont le travail est empêché. Elle a aidé mon enfant.
    Son travail est un travail d’équilibriste où il faut s’adapter, individualiser, prendre en compte 25
    enfants avec 25 personnalités et 25 demandes différentes. Ça a des limites.
    Votre enfant a sans doute besoin d’une aide extérieure, de soins s’il a un TDA.
    S’il pose des problèmes cette année, c’est peut-être que l’on a été trop gentil avec lui ou avec vous
    par le passé. Mais ce n’est pas la faute de l’enseignant. Votre enfant n’est sans doute pas le même à
    la maison et à l’école. Il n’est pas le même seul et en société et c’est normal.
    L’école a des limites, les règles s’appliquent pour tous et sont les mêmes pour tous avec des
    aménagements bienveillants en restant dans ce qui est possible et pas inégalitaire ou perturbant pour
    les autres.
    Le monde des adultes, il n’est certes pas parfait, sera comme ça pour votre enfant.
    Il ne pourra pas griller un feu, provoquer un accident et avoir en retour un aménagement qui dira «
    Vous avez un TDA, pour vous éviter de vous arrêtez vous pouvez passer à l’orange et vous pouvez
    griller 1 feu sur 3 »
    En attendant, le comportement de votre enfant puis le votre ont perturbé la classe des autres enfants.
    Nos enfants ne peuvent pas travailler dans un vrai climat de classe, ils n’ont plus leur maîtresse.
    La liberté de votre enfant s’arrête là où commence celle des autres.
    Vous semblez entendre mais vous n’écoutez pas, vous cherchez à justifier le comportement, vous
    demandez des aménagements en renvoyant la responsabilité de l’éducation à la seule école et ne
    réfléchissez pas à votre propre comportement vis à vis de votre enfant, cela donne la situation dont
    vous souffrez et dont vous vous plaignez.
    Vous dites faire au mieux avec votre enfant mais votre enfant dit aux autres « Ma maman ne
    s’occupe pas de moi, elle est toujours sur youtube ou sur internet. »
    Je vous prie de bien vouloir sortir des réseaux sociaux et de vous questionner pour aider
    véritablement votre enfant. Retournez dans la vrai vie et fichez la paix à ceux qui voudraient bien
    aider votre enfant, avec obligatoirement votre aide qui reste indispensable.

  • #3

    Élize (mardi, 18 février 2020 15:07)

    Tout d’abord, merci pour cette fine analyse psychologique de la situation. Je suis ravie d’apprendre d’un inconnu ce que j’ignorais probablement de moi, mon passé, mon fils, nos rapports, et l’éducation qu’il reçoit. Vous prenez la carte vitale ?
    Bien que je ne revienne pas sur la totalité du msg, je tenais malgré votre expertise, à insister sur un point important : sur une classe de 25, on compte en moyenne 3 enfant neurodifferents, 3 enfants à besoins spécifiques d’individuation donc. Qu’il ne faut pas confondre avec le besoin d’adaptation d’un enseignant face aux différences de personnalité d’un élève neurotypique.
    Je suis désolée également d’apprendre que la maîtresse est en arrêt par ma faute. Il n’est en effet pas donné à tout monde de gérer une classe de 25, se remettre en question, demander de l’aide et revoir sa pédagogie lorsqu’il le faut.
    Quand à votre demande de me faire quitter les réseaux, je crois que je vais l’ignorer.
    Pour tous ces parents incompris des autres, incompris des institutions lorsqu’ils évoquent les troubles neuro de leurs enfants. Pour tous ces parents qui se sentent jugés, à travers l’ignorance et les clichés des parents comme vous. Oui vs savez, pr tous ces parents qu’ont qu’à élever leurs gosses correctement !
    Pr tous ceux qui me remercient au quotidien de briser l’omerta, parler à cœur ouvert de ce que je vis, ce que je ressens, malgré les critiques, et la pression.
    Sorry, but not sorry.

  • #4

    Quelqu'un quelque part (mardi, 18 février 2020 20:22)

    J'ai lu avec attention votre témoignage. Étant moi véritablement maman d'un enfant véritablement TDAH et sans remettre en cause votre vécu, je me questionne malgré tout quand à ce besoin que vous semblez avoir de vouloir absolument lui plaquer une pathologie sur le front. Pour vivre avec un TDAH, pour devoir me battre pour lui, pour accompagner moi-même des parents avec des enfants diagnostiqués, je me questionne sur cette longue diatribe. Vous parlez beaucoup de vous. Attention, et je vous le dis, non pas en tant que professionnelle de l'éducation nationale mais professionnelle expérimentée malgré tout, de ne pas laisser penser à votre enfant qu'il a une maladie, une pathologie. Je ne jugerais guère de votre éducation, ne vous connaissant pas mais je me permets de vous dire, en tant que parent d'un enfant TDAH et de professionnelle dans cette branche, vous pouvez le desservir plus que l'accompagner en pensant l'aider. Vous devez vous-même être en grande souffrance. Votre enfant serait-il un symptôme de quelque chose que l'on n'a pas reconnu chez vous? Vous dites vous battre pour lui mais ne serez-ce pas pour vous? Vous auriez donc tant de besoin de reconnaissance?
    Dans les bilans effectués, il n'y a aucun trouble neurologique. Alors, merci de ne pas nous dénigrer nous parents avec ce quotidien.

  • #5

    Elize (mardi, 18 février 2020 23:32)

    Tout d'abord rassurez-vous, et vous le sauriez si vous ne vs étiez pas arrêté à cet article, je vais très bien merci. Quant à la reconnaissance, c'est bien la dernière chose dont j'ai besoin. Ça, et les étiquettes ds la famille ! Mes choix de vie en témoignent d'ailleurs chq jour.
    Merci donc pr cette nvelle analyse de comptoir, pr le diag de mn fils aussi. Si j'avais su que j'allais trouver solution à ts mes pb existentiels sous ce post, j'aurai rédigé ça plus tôt �
    Ah oui au fait, biensur que je parle de moi ici, c'est un peu le but du blog d'ailleurs !
    Qq un d'autre, j'ai tjs ma carte vitale lancez-vs les gars !

  • #6

    Maman d’Asperger et professeur (jeudi, 20 février 2020 14:38)

    Bonsoir,
    Cette lettre ouverte me semble avant tout un appel à l’aide pour vous-même, chère Elize. Vous semblez en grande détresse : en tant que maman et en tant que parent d’élève.
    Il me semble curieux que vous clamiez haut et fort votre syndrome d’Asperger.
    En général, et pour le vivre au quotidien avec mon fils diagnostiqué par un grand spécialiste de l’hôpital Sainte Anne à Paris, un (ou une) Aspie est plutôt introverti, et bien qu’ayant à cœur de voir la justice régner, n’ira pas se battre pour elle.
    En revanche, un Aspie constate les choses, sans émotion ni parti pris : « cette dame a une verrue sur le nez et elle pue des pieds » « ce monsieur est petit et il louche »... et sans avoir conscience de mettre les gens mal à l’aise.
    Dans vos rapports avec la maîtresse, à travers ce que vous racontez, je discerne une forme de lutte de pouvoir. Votre parole contre la sienne. Une Aspie dirait les choses sans ambages : j’ai l’impression de lire un argumentaire dans un discours politique. Or les Aspies ne savent pas argumenter. Ils sont en général déstabilisés à la première remarque, à la première répartie de leur interlocuteur. Vous semblez au contraire très bien maîtriser l’art de la dispute, au sens socratique du terme : un échange intense d’arguments.
    Donc vous n’êtes pa, selon moi, Asperger.
    Votre fils est agité ? A 7 ans on commence à changer.
    Une autre question me vient également en vous lisant. Quelle place avez-vous laissée à son père dans son éducation ?
    Ce garçon semble sans re-père = sans référence à son père ou à une figure paternelle - : cette absence de repère le déstabilise. Il teste toutes les limites. Et il lui faut entendre le rappel de la loi. Dura lex sed lex. Dure est la loi mais c’est la loi. Êtes-vous assez forte pour le faire vous-même, vous qui semblez si fragilisée ... ?
    Dernière observation : avez-vous cherché à comprendre ce qui motivait le comportement de votre garçon, avant de supposer un TDAH ?
    Si vous le laissez devant des écrans à longueur de journée, ne soyez pas étonnée. Un enfant de 7 ans, sans échange réel avec ses parents et avec comme seule fenêtre sur la vie un écran, se retrouve en classe à croire à sa toute puissance et totalement ignorant de ce que sont les rapports humains.

    En conclusion, je ne saurais trop vous recommander de vous faire diagnostiquer ET AIDER.
    Cessez de mettre sur le dos d’une maîtresse les problèmes que vous avez -certes involontairement - créés et commencez à vous remettre en question. L’enfant apporte avec lui à l’école ce qu’il reçoit à la maison : son caractère et son éducation. Son caractère : cela vient de vous et de son père. Son éducation ? Cela vient de chez qui il vit = de vous.
    Posez-vous les bonnes questions !

  • #7

    Élize (jeudi, 20 février 2020 16:52)

    Dieu merci vous êtes prof, et non psy ! Ceci-dit, par respect pour l’effort de rédaction et le tps que vs avez dû y passer, je vais faire l’effort de répondre à ce msg.
    D’abord, j’admire votre courage à venir vous ridiculiser sur ce blog en affichant à tous votre méconnaissance du syndrome d’Asperger, en appuyant vos connaissances sur de seuls clichés. Ça la fout mal, pour quelqu’un de concernée de près par les TSA.
    Sachez Madame, que certains Asperger sont capables de comprendre et d’apprendre des rapports humains, et des règles sociales. Je prends donc ce commentaire pour un compliment quant à mes capacités à me camoufler et m’adapter. Ce que je souhaite également à votre fils.
    Concernant vos inquiétudes sur mes capacités à élever un enfant, ou m’occuper de moi-même, rassurez-vous tout va très bien de ce côté là. Je suis, et nous sommes très heureux. Mes épaules sont larges, et grâce a toutes les personnes comme vs, j’ai su devenir bien assez forte pr affronter le monde ! Un monde duquel je suis bien heureuse de ne ps rentrer ds les normes. J’ai heureusement plus d’estime pr moi que ça.
    Enfin pour terminer sur l’éducation de mon fils, et notre quotidien, je vous invite à venir me suivre sur les réseaux sociaux. Vous seriez surprise !

  • #8

    Marie C (jeudi, 20 février 2020 17:28)

    Message pour : "Maman d’Asperger et professeur" :
    J'adore "mon fils diagnostiqué par un grand spécialiste de l’hôpital Sainte Anne à Paris" Parce que vous connaissez des petits spécialistes ???? (ça me fera toujours hurler de rire le grand spécialiste....)
    Pensez vous que le fait d'avoir un enfant Asperger diagnostiqué par un GRAND spécialiste, vous confère la faculté de diagnostiquer d'autres asperger et de juger comment ils doivent agir?
    C'est grave de donner votre avis sur quelqu'un que vous ne connaissez pas, sachant que personne ne vous a rien demandé. Parlez avec votre GRAND professeur pour avoir toutes les informations sur les spectres du syndrome dont souffre votre fils.

  • #9

    Pauline (jeudi, 20 février 2020 18:11)

    Bonjour Madame « maman d’Asperger », je suis psychologue - neuropsychologue spécialisée dans l’autisme. En ce sens, j’accompagne aujourd’hui 45 personnes TSA sans déficience intellectuelle anciennement appelé syndrome d’Asperger. Je n’ai pas pour habitude de laisser des commentaires sur des blogs, encore moins de polémiquer mais là j’ai du mal à faire autrement car « j’ai mal à ma France » et à sa vision si réductrice de l’autisme. Cela ne me fait en aucun cas plaisir de dire des choses comme ça mais c’est typiquement à cause des réflexions comme les vôtre que l’on avance pas pour les personnes TSA en France. D’ailleurs si on parle aujourd’hui de TSA ce n’est pas pour rien ... un SPECTRE ! Sur 45 personnes que j’accompagne aucun de se ressemble, aucun... et pourtant ils ont tous étaient diagnostiqués par le CRA puisque c’est le critère d’inclusion pour être accompagné par mes soins en toute gratuité (financement AGEFIPH). Je me permets de le préciser pour directement faire taire les « oui mais vous êtes en libéral oui mais .... » non rien de tout.
    Certains Aspies sont hyper introverti, d’autres absolument pas, certains sont très drôle d’autres ne cesseront de me dire qu’ils ne comprennent pas l’humour. Certains sont « piquants » « sans filtre » d’autres ont tellement compensés qu’ils arrivent à s’améliorer voire à faire le caméléon et passer inaperçu.
    Je suis si triste de lire ça, si triste de voir qu’il y a encore une personne qui pense qu’elle a un fils autiste donc qu’elle connaît tous les autistes ...
    avoir une particularité neuronales n’enlèvent pas la personnalité sous j’accente des personnes d’une part mais cela n’implique pas non plus que ce soit les mêmes troubles du neuro développement !
    Avant d’avancer des propos totalement faux, renseigner vous aussi un peu mieux sur l’autisme en sortant de « je connais car mon fils a .... », notamment sur les particularités féminines dans l’autisme !!

    Dernière chose, vous êtes mamans, vous êtes même maman d’un enfant différent. Comment pouvez vous être aussi blessante envers une autre maman ? Comment pouvez vous être si jugeante allant même jusqu’à remettre en cause son propre diagnostic médical ?
    C’est si grave. Si désolant.

    Je vous souhaite malgré tout beaucoup de courage et de force pour votre chemin avec votre fils, en espérant qu’il est la vie qu’il souhaite et qu’il mérite.
    Bien à vous

  • #10

    Message de soutien à Elize. Sophie (jeudi, 20 février 2020 18:11)

    Bonsoir,
    Soyons un peu factuel...
    La définition même de la neurodiversité est la suivante : " La neurodiversité est la diversité des cerveaux et des esprits humains. C’est la variation infinie du fonctionnement neuro cognitif au sein de notre espèce.
    Dans des mots simples, la neurodiversité est un concept qui se compare à la biodiversité. La biodiversité s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes.
    En ce sens, le cerveau est comparable à un écosystème : un réseau sain et en équilibre, d’une extrême complexité et infiniment diversifié. La neurodiversité est une réalité biologique qui représente la diversité des cerveaux et des esprits humains. Cette infinie diversité provient d’une combinaison de facteurs innés et acquis qui interagissent ensemble et avec l’environnement pour former l’individualité de chaque être humain." Source www.neurodiversite.com
    Donc chaque personne est différente sous un même diagnostic.
    Allez écouter ou regarder sur YouTube Josef Schovanec tout simplement pour comprendre la complexité des différences chez les Asperger...
    Juger les gens sur cette "simple" lettre ouverte c'est très petit de votre part.
    Elize se bat pour le bien de son enfant. Et elle est dans son droit et je vois pas en quoi cela vous dérange.
    Est-ce pas à l'éducation Nationale de revoir sa copie pour l'inclusion des enfants en situation de handicap, que plutôt les parents qui se battent déjà au quotidien pour leurs enfants? Est-ce qu'on pourrait pas trouver une solution pour les soutenir, les aider au lieu de les rabaisser, de remettre en cause leur éducation, leurs valeurs?
    Salutations

  • #11

    Pauline (jeudi, 20 février 2020 18:16)

    Pardon mais en fait j’ai oublié d’oublier une autre petite chose avant de publier mon commentaire. Sachez aussi, que vous ne connaissez pas Élize (moi non plus) ce genre de commentaire peut faire passer quelqu’un à l’acte, ce genre de commentaire peut déclencher des crises autistiques fortes. Encore une fois, comment jugez quelqu’un sur une lettre ouverte, sur une expression d’une colère.
    Les personnes TSA sont particulièrement vulnérable avec leur émotion, faites attention à ce que vous faites, par pitié.

    Merci

  • #12

    Angélique (jeudi, 20 février 2020 19:00)

    Fille et soeur d'Asperger, moi même TDAH, et ayant eu pas mal de soucis en milieu scolaire je peux que comprendre la détresse ressentie dans ces moments où la situation est complètement bloquée, que personne nous vient en aide et qu'une vie humaine est en jeu.

    L'acharnement avec abus de pouvoir en milieu scolaure ou non, conduit malheureusement à des phobies scolaire et sociale, des troubles anxieux et autres problèmes liés au stress. Ces situations existent encore malheureusement et il faudrait que cela cesse vite ! Après en voyant les premiers commentaires, je me dis que l'espoir est mince tant que ça n'arrive pas à leurs enfants.

    Bon courage pour la suite et ne lâche rien ! Crois moi ton fils te remerciera (par expérience et pour avoir été la fille pour laquelle ses parents se battent encore)

  • #13

    Amélie (vendredi, 21 février 2020 08:20)

    Je te soutiens totalement et bravo pour le courage dont tu fais preuve !

  • #14

    Julesmpyc (vendredi, 21 février 2020 11:16)

    Bonjour.
    Si la lecture de cette lettre m'a touchée dans ce qu'elle donne à voir des difficultés des enfants et de leurs parents parfois engloutis dans un système scolaire trop peu regardant, j'ai encore plus été interpellée par la lecture des commentaires.. Psychologue clinicienne diplômée d'ici quelques mois, je m'afflige de lire de tels raccourcis et autre analyses de comptoir dispensées sans aucun fondement... Rappelons que lorsque quelqu'un demande de l'aide, comme c'est le cas ici, on peut supposer que cette personne puisse se sentir momentanément affaiblie par ses difficultés. L'enfoncer de la sorte me paraît à minima stupide, pour ne pas dire inconscient voir franchement dangereux! Ce serait chouette de faire un peu plus attention les uns aux autres, et de penser plus souvent à l'humain derrière le pseudo...

  • #15

    Christophe (dimanche, 03 mai 2020 23:05)

    Bonjour,
    Tout d'abord, j'avoue avoir lu certaines choses en diagonales donc des éléments m'ont probablement échappé.
    Ce post m'a interloqué parce que j'ai été Professeur des écoles, ma compagne est encore aujourd'hui Professeur des écoles. Pour l'avoir touché du doigt, je connais l''inhumanité du système. Au passage, j'en profite pour dire que cette appellation technocratique pensait pour soit disant revaloriser le métier est absolument horrible et qu'Instituteur ou Institutrice reflète plus fidèlement la mission qui nous est confiée. Aujourd'hui, j'ai quitté l'éducation nationale. C'est un monde extrêmement violent où la bienveillance est un vain mot. On nous le rabâche à tours de bras au cours de la formation mais on constate très vite que c'est une fiction... Pourquoi y a-t-il autant de d'enseignant en arrêt de travail ? J'ai ma ptite explication. L'année de ma formation, il ne se passait pas une semaine sans que j'entende parler d'une démission.
    Premier commentaire que cela m'inspire, la violence des mots de l'institution à votre égard n'est pas surprenante. Il n'y a pas que l'armée qu'on devrait appeler "la grande muette". Bref, c'est un milieu très opaque et il ne fait pas bon de chercher à mettre le nez de trop près dans leurs affaires.
    Deuxième commentaire que cela m'inspire, l'attitude de la maîtresse de votre fils et manière dont elle a géré les évènements, cela semble totalement disproportionné. Peut être a t-elle été dépassé ? Cela n'excuse les comportements injurieux.
    Dernier commentaire, la CRPE est un concours. Il suffit d'être bien formaté, de se glisser dans le moule et de répondre exactement à ce qu'on attend de vous pour passer haut la main. En gros, c'est pas parce qu'on a le concours qu'on sera un bon enseignant. J'ai vu des gens échouer alors qu'ils avaient la pédagogie dans la peau et des merdes passer parce qu'ils ont compris, su dire et faire ce qu'on attend d'eux. En début de carrière, si on est pas un bon petit soldat, on risque de se prendre un tombereau de merde sur la gueule. C'est en une des raisons pour lesquelles j'ai quitté l'enseignement. J'étais dans la merde, mal dans ma classe parce que je n'arrivais pas à gérer des petites sections, rien ne nous y prépare, je me suis entendu dire par mon IEN texto "si sou avez des problèmes, remettez vous en au médical". Je ne demandais qu'à changer de classer mais la politique de la maison, c'est de mettre la poussière sous la tapie.
    Pardon pour ces disgressions, manies autistiques... Tous cela ne m'inspire que de la colère et de l'indignation.
    Enfin, pour un ex-enseignant, navré pour les fautes d'orthographe, il est 23h passé, j'ai la flemme de me relire...
    Merci pour ce témoignage