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Bretagne Sud

Entre terres sauvages et mers azures.

 

Il y a des voyages que l'on peine à partager, des souvenirs et des lieux que l'on aimerait parfois préserver. Des sensations qu'aucun mot ne saurait décrire tant elles sont vécues avec intensité. Des voyages qui se vivent plus qu'ils ne s'écrivent ou s'illustrent, marquant nos cœurs et nos âmes quelque part où le temps défile, autrement.

 

J'ai construit cet article à partir d'extraits de mon journal de bord, en juillet dernier. Il n'a donc pas vocation à vous renseigner sur les horaires des navettes, la qualité des services ou les tarifs d'un verre de cidre, mais vous plonger dans mes pensées quelques jours durant. Ceci-dit, j'ai pris soin de créer certains liens directs vers les sites internet des activités décrites.

Les photos sont nombreuses, la sélection a été difficile mais si vous êtes curieux, vous pourrez en retrouver sur les réseaux sociaux.

 

- Plouharnel, Carnac

 

Jour 1. Du noir et blanc sur les balcons, des triskells sur les devantures et du Breizh sur les voitures : pas de doute, nous sommes arrivés en Bretagne. Au programme de la journée, récupérer les clés du bungalow, prendre nos marques et profiter d'un peu de calme avant une semaine qui s'annonce chargée. En d'autres termes, ouvrir les valises, enfiler les maillots et poser nos fesses à la piscine ! En bonus, un jacuzzi frais pour récupérer et pour terminer dans les clichés, d’incroyables crêpes locales pour le dîner.

Épuisés par la route, la chaleur et l'Edelweiss, je profite d'un moment pour poser quelques mots sur mon journal. Moy nous manque. Ioran se plaint, des criquets perturbent son silence.

 

Bien décidés à voir le soleil se coucher sur l'océan, ou dans nos dos plus exactement, nous partons pour le village voisin. Une jolie balade à travers d'étroites ruelles bordées de pierres, derrière lesquelles des façades claires contrastent avec la couleur et l'architecture abrupt des toits en ardoise qui semblent défier le ciel. Changement de décor en longeant la baie et ses bassins à huîtres, pour terminer sur la plage de Carnac où l'ambiance y est étrangement douce.

Alors que j'essaie désespérément de photographier des goélands, Ioran prépare un mélange d'algues destiné à me transformer en sirène. Mais la magie n'opère pas.

 

Jour 2. Réveillés dimanche matin par le carillon de l'abbaye voisine, nous profitons d'un peu de fraîcheur pour découvrir l'alignement des menhirs de Carnac. De grands cailloux, debout, dont certains sont bien plus hauts que moi semblent narguer l'Homme, forts de leurs secrets, inflexibles, inébranlables. Une rencontre incroyable avec l'Histoire.

 

Alignement du Ménec, Carnac

 

Puis nous décidons d'aller tester les plages, au Sud de la baie. De longs sentiers nous mènent aux parkings à travers un espace presque lunaire où quelques blockhaus, joliment colorés dominent encore le paysage.

Sous nos pieds, du sable incroyablement doux s'illumine et ride, de la laisse au bord de l'eau. Une eau gelée, dans laquelle j'ai bien peur de perdre un orteil, ou deux. Rabattus sur le sable chaud, j'attaque la lecture de Pandemia, pendant que Ioran dans une activité des plus intellectuelles, s'agite pour creuser un trou et plonger la tête dedans.

 

Nous terminons le week-end par une petite balade le long des hauts murs de pierre de l'abbaye voisine, surpris par la découverte de ce magnifique monastère.

 

Abbaye des Bénédictine, Plouharnel

 

- Archipel des Glénan

 

Jour 3. 7h, le réveil sonne, tu parles de vacances.. Un café plus tard et c'est parti pour Concarneau.

Garés de l'autre côté de la ville, nous remontons les quais à pied où chaque pas est un nouvel émerveillement. Les fanions bleus qui s'agitent au vent, les reflets colorés des bateaux du port de pêche, les voiles des vieux gréements au contre jour du soleil levant. Puis derrière le cadran solaire du beffrois, derrière les remparts de la ville close, les mats des voiliers qui s'élèvent dans le port de plaisance.

 

Concarneau, Finistère

 

Arrivés aux bureaux des vedettes de l'Odet, nous récupérons nos tickets pour la formule kayak, avant d'embarquer pour St Nicolas. Ioran profite du trajet, impatient. Alors qu'un violent mal de mer ravage mon estomac.

 

Puis le bateau ralentit, accueilli sur le tapis azur d'une eau qui ne cesse de s'éclaircir. Enfin à quai, nous filons prendre un peu de hauteur sur la pointe de l'île, nous imprégner de l'ambiance sur terre, avant de repartir en mer.

Face à l'immensité, je m'offre une pause pour respirer. Sentir, écouter. La douceur du soleil sur ma peau, la fraîcheur de la brise dans mes cheveux, le chant des oiseaux qui s'amusent dans les rochers, au bord de l'eau. Le sourire de mon fils, émerveillé, le doigt pointé sur les îlots. Submergée par l’intensité du moment, je repense alors à cette chance que j'ai, et à toutes ces hypersensibilités qui prennent du sens aujourd'hui plus que jamais.

 

De retour au port, nous récupérons le kayak. Concentrée sur la carte de l'archipel, le vent et les courants, j'essaie d'expliquer à Ioran à l'avant, comment naviguer.

Nous commençons par nous rapprocher des îlots Nord, sans toutefois effrayer les oiseaux qui s'y trouvent. Puis, décidons de nous poser sur la petite île de Drenec, à l'Ouest, pour déjeuner. De quoi régaler nos yeux, tout autant que nos estomacs.

 

Île de Drénec, Archipel des Glénan

 

Après avoir survécus à l'épreuve tant redoutée de la baignade, nous repartons, vivants.. pour l'île du Loc'h. L'eau y est si transparente autour, qu'elle laisse entrevoir sur ses fonds sableux blanchis par les bancs de maërl, roches et algues dans des dégradés verts et bleus toujours plus contrastés. Nous y accostons pour nous balader.

 

Fort de l'île Cigogne depuis celle du Loc'h, Archipel des Glénan

 

Puis, remontons par l'île Cigogne à l'Est, goûter au pied du Fort qui abrite aujourd'hui l'école de voile. Ioran veut ramer seul, je le laisse donc se débrouiller profitant du paysage, sous le regard amusé des plaisanciers.

Les bras endoloris par plusieurs heures de balade, nous ramenons le kayak à St Nicolas. Puis profitons du temps restant avant la navette pour en faire le tour à travers ses jolis sentiers, et nous rafraîchir une dernière fois avant d'attendre à quai.

 

Saint Nicolas, Archipel des Glénan

 

Le retour est doux, paisible, presque enivrant. L'un de ces moments où la fatigue et le bonheur mêlés semblent suspendre parfois le temps. Allongée dans les amarres sur la proue, je laisse alors la journée défiler, les images, les couleurs, les sons, les odeurs. Les sensations, les émotions, qui s'organisent en souvenirs. Clôturant le chapitre par ces mots relevés plus tôt sur le cadran : Tempus fugit velut umbra -Le temps s'enfuit comme l'ombre.

 

- Île d'Hoëdic

 

Jour 4, aux aurores. La tête dans le cul le cul dans le brouillard. Départ pour Quiberon. Comme la veille, je laisse la voiture de l'autre côté de la baie, profitant de la balade pour nous réveiller.

L'océan s'éveille lui-aussi, s'étirant délicatement sur le sable encore lisse tandis que dans le chenal à l'horizon les bateaux de pêche rentrent au port escortés par les mouettes. En contre-haut, de magnifiques villas de pierres veillent au paysage.

 

Presqu'île de Quiberon, Morbihan

 

Autre ambiance à la gare maritime, bondée.. Une épreuve si tôt dans la journée. À bord du bateau, j'en profite pour fermer les yeux, et me reposer. Première escale sur Houat, la navette se vide confortant mon choix pour sa petite sœur, plus petite et plus sauvage, l'île d'Hoëdic.

 

Au port de l'Argol, l'air est léger, apaisant et l'eau si claire à nouveau qu'elle laisse entrevoir la mixité de ses fonds. Sur le quai, j'observe avec tendresse quelques insulaires venus retrouver leurs proches, chaleureusement. Ioran sourit, impatient, m'entraînant par la main sur les chemins Est, au milieu des prairies densément fleuries, puis des dunes où les chatons dansent au fil de la brise. Seuls au monde, nous profitons d'une jolie crique en contre-bas pour nous poser déjeuner.

Jusqu'à ce qu'un type débarque avec ses deux filles, sifflotant à 10m de nous sur une plage qui doit en faire 300.. Je lance deux trois regards insistants pour exprimer mon agacement. Mais l'attention semble plutôt lui plaire.. Désespérée, j'aurai presque de la sympathie pour ces gamines qui font preuve de plus de retenue que leur père, prêt à tout pour se faire remarquer. Loin de moi l'idée de me laisser polluer, je me lève et pose un doigt sur ma bouche. Il se retourne alors les bras au ciel, puis finit par se taire et dégager.

 

Tous bleus tout mouillés, nous repartons sur les sentiers jusqu'au port de la Croix puis jusqu'au village au ronron des insectes à travers les fougères et les herbes hautes du marais. L'ambiance est étrangement calme à l'arrivée, le parfum, celui du linge frais. Contre les façades blanches aux volets colorés, des vélos munis de leurs étranges remorques semblent se reposer, dans le silence d'une île sans moteur.

 

Île d'Hoëdic, Morbihan

 

Perchés sur la digue comme deux goélands, Ioran profite de cette dernière pause pour commenter les photos de la journée. Encore une bien belle, au pays des eaux gelées.

 

- Belle île en Mer

 

Jour 5. Même heure, même bonheur. Départ pour Quiberon, je connais le terrain, c'est toujours ça de pression en moins sur la journée.

À la gare maritime, le ferry est énorme, Ioran est impressionné. À bord je tourne en rond à la recherche d'un endroit calme où me (re)poser. Je tourne, sans jamais trouver. Pourtant ce matin-là tous mes sens sont exacerbés, mon cerveau est si fatigué qu'aucun filtre ne semble encore fonctionner. Chaque son est une nouvelle douleur, lancinante, traversante, oppressante ; l'odeur, la lumière, l'agitation ! Tout m’explose en pleine gueule. Si seulement les gens pouvaient tenir leurs gosses et chuchoter.. CHUCHOTER BORDEL, c'est quand même pas compliqué !

 

À l'arrivée, j'envoie Ioran récupérer une carte de l'île à l'Office du tourisme. Puis nous nous dirigeons vers l'agence de location dans laquelle j'ai pré-réservé un scoot pour la journée. Les types me scrutent, un jeune s'avance et m'explique que finalement ça va pas être possible, que Ioran est trop petit pour les cales pieds. Mais je comprends vite que le problème n'est probablement pas mon fils, mais le pénis qu'il manque entre mes jambes pour piloter.

Changement d'agence, tout est blindé. Je me retrouve alors avec une Wind cabriolet. Ioran est aux anges, mon porte feuille nettement moins. Ceci-dit maintenant que c'est fait, je suis contente de pouvoir m'échapper de la cohue du Palais.

 

Les cheveux dans le vent, le sourire aux lèvres, premier arrêt sur le joli port de Sauzon dont nous ferons le tour à pied, émerveillés par toutes ces maisons pastels qui donnent sur la hanse où des bateaux sont alignés.

Puis la pointe des Poulains, son phare et ses impressionnants panoramas sur les falaises. La rando est d'une beauté remarquable, la flore, la roche, l'ardoise au sol, la transparence des lagons. J'ai l'impression d'avoir été téléportée sur Porto Timoni, l'une de ces incroyables plages Grecques.. jusqu'à ce que je mette les fesses dans l'eau !

 

La pointe des Poulains, Belle Île en Mer

 

Retour au bolide, jusqu'à l'Apothicairerie, puis les Aiguilles de Port Coton taillées dans la roche au fil du temps et des tempêtes. Une véritable leçon d'humilité face à Dame Nature fière et solidement dressée.

Derrière nous, le phare de Goulphar apprécié pour son histoire et son panorama à 360 degrés.

 

Les Aiguilles de Port Coton - Le phare de Goulphar, Belle Île en Mer

 

Le tour de l'île se poursuit jusqu'à Locmaria, tranquillement. La musique dans les oreilles, Ioran heureux célèbre ses dernières heures de décapotable les bras en l'air, à l'avant.

 

Retour à la citadelle pour prendre de la hauteur sur la forteresse, observer les bateaux entrer et sortir du port portés par la mélancolie des vers de l'Oceano Nox :

[...] Puis votre souvenir même est enseveli.

Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.

Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire

Sur le sombre océan jette le sombre oubli. [...]

 

Le Palais, Belle Île en Mer

 

La voiture déposée, nous rentrons au port par les petites rues du centre ville, la mairie, l'église, les yeux collés sur les spécificités locales dans les vitrines.

À quai nous ouvrons la file d'attente, alors que deux vieux cons jouent des coudes, avachis sur nos sacs à dos. Au bord de l'implosion, c'est tout mon corps qui hurle et peine à respirer, violée dans son intimité par le contact de leur peau sur la mienne, de leur souffle sur mon cou qui me fout la nausée.

La traversée aussi s'avère compliquée, j'aurai préféré nager.

 

Enfin débarqués, j'invite Ioran dans une boutique réfléchir aux souvenirs qu'il pourrait rapporter. Une dame se retourne alors vers son fils pour lui expliquer à quel point il est impoli de conserver des lunettes de soleil à l'intérieur, celles que j'ai sur le nez pour limiter mes hypersensibilités. La colère monte, j'ai envie de l'insulter, de tout casser, mais je me contenterai de sortir sans relever. Prendre deux minutes pour ravaler mes larmes, désaturer.

Profiter d'une glace avec Ioran, au soleil sur un banc face à l'océan. Car c'est ce genre de moments dont je veux me rappeler.

 

- Auray, Quiberon

 

Jour 6. Pas de réveil, pas de bateau today. La journée commence par un peu de shopping, quelques souvenirs, du caramel, des sardines, de la bière brassée à l'eau de mer. L'excellent cidre bio de la cidrerie des primevères.

 

Puis nous partons sur Auray, nous balader à travers ses ruelles étroites entre la pierre et l'hortensia. Découvrir l'authenticité de port Saint-Goustan où deux trois vieux gréements sont amarrés devant de hauts remparts qui bordent les quais. Au cœur du village, nous remontons les allées dont les façades en colombages et le dénivelé me rappellent avec étonnement le village de Saint Emilion, dans le libournais.

 

 

Port Saint-Goustan, Auray

 

La journée termine par une petite rando le long de la côte sauvage, jusqu'au coucher de soleil sur l'arche de Port Blanc. Si sur le coup, j'avoue avoir été déçue m'attendant à un Etretat Breton dont on est loin, je me rends compte aujourd'hui de la chance et du privilège que j'ai d'avoir pu m'arrêter dessous et le photographier, car l'érosion et les tempêtes de l'année prédisent désormais son effondrement, à tout moment.

Mère Nature ne cessera de nous rappeler combien l'instant présent compte, et combien nous devrions profiter de la magie d'un paysage amené à évoluer. Une nouvelle leçon d'humilité dont nous devrions tous nous rappeler.

 

- Île de Groix

 

Jour 7. Port Louis dans le crachin, derrière les remparts. C'est vrai qu'un peu plus, on se serait cru cette semaine en Méditerrannée !

À bord de la navette, quelques vaguelettes suffisent à décomposer mon estomac, rendant la traversée bien compliquée. Sur Groix, l'air est doux et frais. Une aubaine pour récupérer avant les 12km de rando prévus sur la journée.

 

Une rando qui démarre à l'ombre des buissons dans la forêt où quelques rares ouvertures permettent un point de vue sur l'océan, encore et toujours si joliment dégradé. Le terrain est parfois difficile et le dénivelé fort, des plages rouges colorées par le grenat aux longues plages de sable blanc. Mais Ioran est incroyable et je reste admirative face aux courbatures, aux plaies sous ses pieds qu'il dépasse sans se plaindre, concentré sur l'effort, ébahi par la beauté des lieux, excité par l'arrivée. Mon corps a moi aussi souffre, le sac est lourd et mes cuisses brûlent. Mais je sais la chance que j'ai d'être ici à renifler des roses trémières sous un soleil de plomb, à ses côtés.

Nous dépassons le phare de la Pointe du Chat, traversons le village de Locmaria pour y trouver du pain. Puis décidons de nous poser sur la plage du port, ouvrir une boîte de sardines pour déjeuner. Ioran hésite à se baigner, des pansements plein les pieds, mais il fait chaud et la tentation reste trop forte pour se priver. Quand à moi, j'ai désormais dépassé mon état de fatigue limite. Les mots se confondent dans ma tête, je ne suis plus capable ni de lire, ni de parler. Seuls quelques sons anarchiques sortent de ma bouche, sans aucun sens. Une sorte d'aura qui sonne l'alarme : je dois me re-poser.

Ioran insiste pour trouver une crique au calme, à deux pas. Je le suis jusqu'au paradis : une plage déserte en contre-bas, bordée par la falaise. Un joli bloc sur lequel nous nous amusons à grimper, ébahis comme deux gosses par ses schistes bleus et verts pailletés.

 

Les Grands Sables - Kermarec, Île de Groix

 

Nous restons l'après-midi ici à profiter, avant de repartir par les terres jusqu'au Bourg, coupant l'île sur sa moitié. Sur Port Tudy, je nous prends deux kouign amann à la boulangerie, une crêpe et du cidre pour dîner face au phare, en attendant de rentrer. L'émotion est palpable, la fin est proche..

Sur la navette, je m'installe à l'avant, trempée par les vagues sous les rires amusés du capitaine dont j'envie dorénavant la région, et le métier.

 

De retour au camping, je propose un dernier coucher de soleil, sur Plouharnel. Ioran accepte, inépuisable, le spectacle, à la hauteur et bien plus encore.

 

Sunset sur Plouharnel

 

Une semaine s'achève ici, en terres bretonnes. Une semaine à flirter avec mes limites, profitant ainsi de mes hypersensibilités pour vivre chaque moment avec une intensité qu'il serait impossible d'expliquer. Des souvenirs physiques et corporels, marquant l'âme dans son éternité.

Des limites dont j'ai dû parfois payer le prix, pendant et après. Celles d'une différence, dont j'ai malgré tout aimé profiter, accueillie par mon fils dans toute sa complexité, avec douceur, amour et tolérance.

 

J'ai passé une semaine incroyable ici. Incroyablement bien accompagnée. Parce que malgré la difficulté, la vie est simple, toujours, à ses côtés.

Mon phare, mon ancre, mon bb, nous repartirons bientôt. Découvrir de nouvelles terres, s'émerveiller plus que d'ordinaire et s'aimer plus que jamais.

 

Elize

 

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